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Libération

L'Europe sautillante de Nicolas Sarkozy

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Tour à tour européen convaincu et protectionniste, le Président brouille son image au sein de l'UE.
publié le 9 juillet 2007 à 8h43

Bruxelles (UE)

de notre correspondant.

Nicolas Sarkozy débarque à Bruxelles, ce soir, pour la troisième fois depuis son élection. Le 23 mai, une semaine après son entrée en fonction, il rencontrait le président de la Commission, José Manuel Barroso. Du 21 au 23 juin, il assistait au Conseil européen des chefs d'Etat et de gouvernement, qui a, en grande partie, dénoué la crise constitutionnelle ouverte par le double non franco-néerlandais de 2005. Et, tout à l'heure, il défendra devant les ministres des Finances de la zone euro (lire aussi page 15) la politique économique de la France, qui inquiète de plus en plus ses partenaires. S'il y a bien un reproche que personne ne peut faire à Sarkozy, c'est de négliger l'Union : comme il le proclamait au soir de son élection, «la France est de retour en Europe».

Ornière. Le président de la République française reste néanmoins un mystère pour ses partenaires. Sa présence sur tous les fronts donne le tournis : «Il ne faut pas confondre volonté politique et agitation permanente», ironisait récemment un chef de gouvernement. «C'est vrai qu'il est difficile à catégoriser», analyse un diplomate européen. Est-il un libéral proeuropéen soucieux de moderniser son pays ou un gaulliste interventionniste pour qui l'Europe n'est qu'un moyen de la grandeur française ? Les deux sans doute. Ainsi, on lui doit une bonne part du succès du Conseil européen de juin dernier : n'en déplaise à ses opposants, c'est bien son <