Après six jours d'affrontements entre étudiants et forces armées autour de la Mosquée rouge d'Islamabad, l'hypothèse d'un assaut se précisait hier soir. La mort d'un colonel, dans la nuit de samedi à dimanche, a porté à 24 le nombre de morts du bilan officiel. Les responsables de la Mosquée rouge, bastion de l'islamisme au Pakistan, évoquent, eux, 335 morts. «Un chiffre risible», selon les autorités. Les islamistes revendiquent 1 800 partisans, capables de tenir un mois. Ils ne seraient pas plus que 600, selon les autorités.
«Ils doivent se rendre et remettre leurs armes, autrement ils risquent d'être tués», a déclaré le général Musharraf samedi, dans sa première déclaration depuis le début des affrontements. Le chef de l'Etat a discuté stratégie militaire avec son Premier ministre, dimanche matin. L'assaut a jusqu'à présent été exclu, pour la sécurité des femmes et des enfants que les autorités considèrent comme des otages. Selon certains parents, qui reprochent aux autorités la gestion «irresponsable» de la crise, les étudiants sont préparés à mourir en martyrs.
La détermination et le niveau d'entraînement des étudiants islamistes, hommes et femmes confondus, évoquent un lien possible avec Al-Qaeda. Selon des sources sécuritaires citées par l'AFP, au moins deux responsables d'une organisation interdite au Pakistan, le Mouvement de la guerre sainte islamique (Harkatul-Jihad-e-Islami) supervisent les opérations à l'intérieur de la mosquée. Ce mouvem