Les forces armées pakistanaises ont lancé, la nuit dernière, une opération militaire pour évacuer les insurgés retranchés à l'intérieur de la Mosquée rouge. Un bilan provisoire établi par l'armée fait état d'une quarantaine de morts et de nombreux blessés dans les rangs des extrémistes. Les forces de sécurité auraient quant à elles perdu trois hommes.
Selon Waheed Ashad, un porte-parole de l'armée, la mosquée est à présent sécurisée, mais il reste à nettoyer des poches de résistance à l'intérieur de la madrassa implantée dans les murs de la Mosquée rouge, où des centaines de femmes et d'enfants seraient encore terrés.
«Notre progression est freinée parce qu'ils utilisent les femmes et les enfants comme boucliers humains. La zone est truffée de mines, et nous devons faire face à une forte résistance», a-t-il reconnu.
L'opération, soutenue par des forces paramilitaires, a débuté après l'échec d'une ultime tentative de négociation, menée par des oulémas, qui ont essayé d'obtenir l'évacuation des morts et des blessés, ainsi que des femmes et des enfants, et ce, au lendemain d'un "dernier avertissement" lancé par les autorités. Avant cet assaut, au moins 21 personnes avaient perdu la vie durant le siège de la Mosquée rouge.
Dimanche, Abdul Rashid Ghazi, chef de file des insurgés, avait réaffirmé sa volonté de mourir en "martyr" plutôt que de se rendre. Dans un communiqué publié dans les journaux pakistanais, le chef religieux dit espérer qu'en cas d'assaut, la mort de ses fidèl