New York
correspondance
Depuis une semaine, trois nouvelles pointures du Parti républicain (Richard Lugar, Pete Domenici et George Voinovich) ont fait défection, indiquant qu'ils ne pouvaient plus décemment soutenir la politique irakienne de George Bush, qu'ils considèrent vouée à l'échec.
«Panique». De plus, un rapport intérimaire du Pentagone évaluant les progrès du gouvernement irakien, qui ne devait pas être rendu public avant le début de la semaine prochaine, a filtré lundi soir : aucun des objectifs fixés en partenariat avec les Américains n'a été atteint. Le Congrès, de nouveau en session, a mis au programme des semaines à venir plusieurs résolutions allant du retrait des troupes dans les 120 jours à l'annulation du vote de 2002 donnant à Bush l'autorisation de déclencher la guerre en Irak. Du coup, «la Maison Blanche appuie frénétiquement sur le bouton panique !» d'après un conseiller du président cité par la chaîne ABC News. Plusieurs réunions de crise avec les plus hauts responsables de l'administration Bush (Cheney, Rove, Hadley, Gates, Rice) se sont déroulées récemment pour essayer de trouver la parade face à ce nouveau déluge de mauvaises nouvelles.
Afin d'offrir des gages à l'opinion sans donner l'impression de se renier, un nouveau message a été mis au point. Bush l'a testé lui-même hier à Cleveland en annonçant qu'il envisageait une réduction du nombre de GI en Irak à compter de 2008 «si les conditions de sécurité s'améliorent». Se