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Libération

A Tunis, Sarkozy bénit Ben Ali

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La presse interdite de contact avec le président tunisien.
publié le 12 juillet 2007 à 8h46

Tunis

envoyé spécial

Et Nicolas Sarkozy inventa le voyage à huis clos. pour le plus grand bonheur de son ami le président tunisien Ben Ali, qui l'a reçu mardi soir à Tunis. De cette courte visite de travail dans un pays qui bafoue les plus élémentaires libertés individuelles et pratique la torture, les journalistes qui suivaient la mini tournée sarkozyste au Maghreb (Libération d'hier) n'auront rien vu. Au loin. Du bel ouvrage puisque tout avait été organisé pour que la presse française n'ait pas le moindre contact (même visuel) avec le président tunisien. L'avion de Sarkozy en provenance d'Alger est ainsi arrivé bien avant celui des journalistes. Quant aux entretiens entre les deux dirigeants, ils ont eu lieu loin de tous regards au palais de Carthage (et sans conférence de presse finale bien sûr) tandis que les journalistes français étaient parqués au loin dans un hôtel. Finalement, c'est Nicolas Sarkozy lui-même qui est venu, aux alentours de minuit, (lire aussi page 2) raconter sa rencontre avec Ben Ali. Pas vraiment à l'aise sur ce sujet, il s'est en réalité inscrit dans le droit fil de ses prédécesseurs qui ont de fait toujours cautionner le régime tunisien en place. «Nous avons beaucoup parlé des questions de sécurité et de terrorisme. Car la sécurité des Français passe aussi par notre collaboration avec les services tunisiens», a-t-il assuré.

Un peu plus tôt, l'avocate Ra­dhia Nasraoui, présidente de l'association (non reconnue) de lutte con