Jérusalem
envoyée spéciale
«Témoignage : un député m'a agressée sexuellement.» C'est la une du plus grand quotidien israélien, Yedioth Aharonot, ce mercredi 11 juillet, veille de l'anniversaire de la guerre de l'été dernier. Les Israéliens semblent plus passionnés par les aventures sexuelles de leurs hommes politiques que par les conséquences de cette guerre. «Les gens ne savent pas quoi penser de cette guerre, explique Anat Even, cinéaste engagée qui a réalisé des documentaires sur les Palestiniennes. Comme moi, ils ont cru au début à la nécessité de riposter à l'attaque du Hezbollah et d'essayer de libérer nos soldats kidnappés, mais maintenant on est dans l'incertitude : utile ou inutile ? Alors on préfère oublier cette histoire.»
«Trop d'erreurs». Amir Peretz, ministre de la Défense, et Dan Haloutz, chef des armées, qui ont mené les opérations, ont dû démissionner, désignés comme les responsables des échecs de la guerre du Liban. Et l'opinion publique réclame la «tête» du troisième responsable, à savoir le Premier ministre Ehud Olmert qui n'a même pas osé participer à la cérémonie du premier anniversaire de la guerre (à la date du calendrier hébraïque) par peur des réactions des familles en deuil. Au plus bas historique des sondages, il refuse de quitter son poste et agite la menace d'un conflit avec la Syrie.
La classe politique attend le rapport de la commission d'enquête Winograd - accablant selon les fuites - qui doit être publi