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Libération

Le nord du Niger en état de guerre

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Des rebelles touaregs s'attaquent à l'armée et aux intérêts étrangers.
publié le 12 juillet 2007 à 8h46

Surveillé attentivement par les services de renseignement occidentaux depuis les attentats du 11 septembre 2001, le Sahel confirme sa réputation de zone profondément instable. Après le Mali, ces derniers mois, c'est le nord du Niger qui est le théâtre de graves incidents depuis février.

Réclamant une meilleure répartition des richesses, des rebelles touaregs regroupés au sein du Mouvement nigérien pour la justice (MNJ) multiplient les attaques contre les soldats du président Tandja, qui ont subi de lourdes pertes, mais aussi contre les sociétés étrangères qui exploitent l'un des bassins d'uranium les plus importants de la planète.

Areva. Vendredi, un employé chinois de l'entreprise China Nuclear Engineering and Construction Corporation (CNEC) a été enlevé. Ses ravisseurs, après avoir affirmé vouloir le remettre à la Croix-Rouge, le détenaient toujours hier soir. Depuis, la société a évacué tout son personnel.

En avril, le MNJ avait déjà at taqué un site de l'entreprise française Areva, présente dans le nord de cette ancienne colonie depuis la fin des années 60. Fin juin, le dirigeant rebelle Agaly Alambo avait lancé : «Areva, c'était un avertissement . Nous ne sommes pas contre les sociétés étrangères [.] mais depuis trente ans les populations locales n'en ont pas profité.»

Areva, premier producteur mondial d'uranium, se défend en insistant sur ses oeuvres sociales : «Nous avons construit des hôpitaux et prenons en