Des vaincus mais, paradoxalement, aucun vainqueur. Un an après la guerre des 33 jours imposée par Israël au Liban, aucun des principaux protagonistes du conflit n'apparaît avoir tiré profit d'un conflit, pourtant dévastateur (plus de 1 200 Libanais tués et 163 Israéliens). Ni Israël, dont l'armée réputée invincible a vu sa réputation sérieusement écornée faute d'avoir pu empêcher le Hezbollah de tirer missiles et roquettes sur le territoire hébreu jusqu'au cessez-le-feu, Pas davantage le Parti de Dieu, qui apparaît lui aussi affaibli militairement et doit maintenant compter avec la présence d'un shérif, les forces de la Finul, dans un Sud-Liban qu'il contrôlait naguère sans partage. Ni Washington, dont le soutien inconditionnel à l'Etat hébreu pendant la guerre, a douché les derniers espoirs du monde arabe sur une possible évolution. Cet engagement sans nuance marque un tournant dans son influence déjà déclinante au Moyen-Orient. Les autres pays impliqués, la Syrie et l'Iran, les deux parrains du Hezbollah, n'ont également rien gagné. L'un et l'autre sont toujours aussi isolés sur la scène internationale. Si Damas et Téhéran ont voulu, en poussant le Hezbollah à l'action sur la frontière libano-israélienne, détourner l'attention de la communauté internationale, l'un sur sa responsabilité présumée dans l'assassinat de Rafic Hariri, l'autre sur son programme nucléaire, force est de constater qu'ils ont tous deux échoué. Le régime syrien est toujours menacé par un tribunal à ca
Analyse
Une guerre sans vainqueur
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publié le 12 juillet 2007 à 8h46
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