Seul contre tous aux Etats-Unis, Bush a estimé hier que la question du retrait des troupes américaines d'Irak ne constituait pas «un vrai débat». L'ensemble de ses concitoyens, la grande majorité de la classe politique américaine, sans parler des Irakiens, peuvent vouloir un changement de politique, le président américain a réaffirmé qu'il maintenait sa stratégie en Irak.
Langue de bois. Bush présentait un rapport intérimaire censé mesurer les progrès de sa politique depuis l'envoi de 30 000 hommes en renfort à Bagdad. Derrière la langue de bois officielle, le document ne peut cacher les échecs américains. Le rapport prévoit un accroissement des attaques de la rébellion. «Nous devons nous attendre à ce qu'Al-Qaeda en Irak augmente la fréquence des attentats avant septembre dans le but d'influencer l'opinion américaine.»
Le rapport estime que le gouvernement irakien «a fait des progrès insatisfaisants pour accroître le nombre des forces de sécurité irakiennes pouvant opérer de manière autonome». Un échec flagrant alors que Bush avait pour ambition une «irakisation» de la guerre. Le document pointe un manque d'efforts de la part du «gouvernement irakien pour développer le programme de désarmement efficace pour les milices».
Autres progrès «insatisfaisants», le partage des revenus pétroliers ou le retour de baassistes, anciens membres du parti unique de Saddam Hussein, dans l'administration afin de calmer les tensions sanglantes e