Après l'assaut sur la Mosquée rouge, devenue le symbole de la «talibanisation» de la société pakistanaise au coeur de la capitale, le numéro 2 d'Al-Qaeda, Ayman al-Zawahiri, avait appelé à la vengeance et à la résistance contre le président Musharraf. Un appel qui semble avoir été entendu. Ce week-end, 70 personnes, surtout des soldats, sont mortes dans des attentats-suicides contre des convois militaires et un centre de recrutement de la police. Ces trois attaques ont eu lieu dans les zones tribales frontalières du nord du Pakistan, dont certains islamistes retranchés dans la Mosquée rouge auraient été issus. Ces attentats pourraient annoncer une guerre entre le président pakistanais et les partis islamistes qu'il a longtemps soutenus jusqu'à l'assaut sur la mosquée.
«Stratégie». D'après les forces de sécurité, l'échec des tentatives de négociation avec les insurgés pourrait signifier leur volonté de provoquer l'assaut et ainsi pousser les extrémistes du pays à prendre les armes contre le gouvernement. Hier, le conseil taliban dans le Waziristan, une province du Nord-Ouest, a annoncé mettre fin à un accord de paix conclu avec Islamabad en 2006.
Après la mort des radicaux de la mosquée et l'appel à la révolte d'Al-Zawahiri, des milliers de manifestants avaient envahi, jeudi dernier, les rues du Pakistan. Le même soir, Musharraf était apparu à la télévision pour présenter sa «nouvelle stratégie contre le terrorisme». En décidant d'envoyer plusieurs milliers de sol