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Libération

Premiers pas, premiers débats pour les rivaux libanais

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Le dialogue amorcé lors de la réunion initiée par Kouchner se poursuivra à Beyrouth.
publié le 16 juillet 2007 à 8h48

Sans doute la réunion interlibanaise de la Celle-Saint-Cloud (Yvelines), qui s'est achevée hier (lire aussi en page 21), a-t-elle brisé un tabou en permettant à quatorze formations progouvernementales et d'opposition de reprendre le dialogue. Mais ce pas en avant risque fort de conduire nulle part tant les positions des principaux acteurs demeurent tranchées et peu susceptibles d'évoluer.

Cette «amorce» de dialogue a donné lieu à un document signé par toutes les parties. Elle se poursuivra à Beyrouth, où se rendra, le 28 juillet, Bernard Kouchner. Le chef de la diplomatie française, qui a pris l'initiative de la conférence, entend donc poursuivre son rôle de «facilitateur». Samedi, il a mis en garde des graves risques qui menacent le Liban, invitant les parties en présence à ne pas mener «une guerre pour les autres».

Exigences. La réunion s'est déroulée à huis clos. Et il a été recommandé aux délégués de ne pas s'exprimer en dehors pour ne pas envenimer les conflits en cours. «Ce qu'on peut dire, indique Zyad Baroud, un représentant de la société civile qui participait à la réunion, c'est que tout le monde est conscient de la gravité de la situation et cherche une issue. Le résultat est donc plutôt positif que négatif après de longs mois de boycottage mutuel.» Bonne atmosphère de dialogue, après quelques tensions initiales, mais les positions n'ont pas ou quasiment pas bougé.

Ainsi, les exigences «dures» du Hezbollah n'avaient aucune chance d'