Bernard Kouchner s'est-il trop avancé en laissant entendre avant-hier que les deux soldats israéliens enlevés par le Hezbollah étaient vivants ? Hier, en effet, le Parti de Dieu a nié énergiquement que ses deux représentants à la réunion interlibanaise de La Celle-Saint-Cloud (Yvelines) aient jamais donné la moindre information sur la situation de ces deux militaires, dont la capture, le 12 juillet 2006, avait été à l'origine de la dernière guerre israélo-libanaise. Cités par Al-Manar, la télévision du Parti de Dieu, des responsables ont affirmé que jamais leur sort n'avait été abordé et que la discussion entre les deux responsables islamistes et le ministre français n'avait pas duré «plus de quinze secondes».
Lors de la conférence de presse qui avait suivi la conférence, Kouchner avait indiqué avoir reçu «l'assurance que les négociations [sur la libération des deux soldats] continuaient, qu'elles étaient, à des détails près, en bonne voie en particulier avec l'organisation des Nations unies» et qu'il avait proposé à ses interlocuteurs «d'être utile là aussi». Relancé sur la question de savoir si les soldats israéliens étaient encore vivants, il avait déclaré : «C'est ce que j'ai compris.» Hier, au Quai d'Orsay, on précisait que la réponse du ministre était induite par le fait que si des négociations étaient en cours les deux hommes devaient être vivants.
En fait, il aurait été exceptionnel que le Hezbollah livre des informations sur les deu