Inquiétudes et polémique au Japon. Alors que le bilan du séisme qui a secoué lundi l’ouest et le centre de l’archipel s’alourdit (9 morts, plusieurs disparus et un millier de blessés), le débat sur la sécurité nucléaire, dans un pays qui dépend à 35% de l’énergie nucléaire pour son électricité, est relancé.
Un second incident nucléaire est survenu lundi dans la Kashiwazaki-Kariwa. Est-il lié à la «légère fuite radioactive» (en fait une flaque d'eau radioactive) découverte lundi et qui selon le gérant de la centrale ne présenterait «aucun danger» ? La compagnie d'électricité Tepco, qui gère la centrale, a reconnu que le tremblement de terre avait provoqué la chute de plusieurs fûts contenant des «déchets faiblement radioactifs» qui étaient empilés les uns sur les autres.
Dans un premier temps, le porte-parole de la centrale a préféré ne pas livrer de plus amples informations, refusant notamment de préciser si un ou plusieurs fûts avaient subi des dommages.
Mais l'agence japonaise Kyodo, citant des experts de l'Agence de la sûreté nucléaire du gouvernement nippon, indique que ces derniers auraient découverts «des fûts ouverts». Une information plutôt compromettante pour les dirigeants de Tepco.
En mars, les Japonais avaient déjà appris, ahuris, que cette société avait caché au pays une série d’incidents nucléaires survenus dans ses centrales au cours des vingt dernières années. Un de ces accidents était survenu en 1993 dans une centrale nucléair