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Libération

Prison à vie pour l'opposition éthiopienne

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Trente-cinq militants ont été condamnés hier après des émeutes en 2005.
publié le 17 juillet 2007 à 8h50

Addis-Abeba

de notre correspondante

Ils étaient trente dans le boxe des accusés, cinq étaient jugés par contumace : ces opposants éthiopiens ou membres de la société civile ont été condamnés hier à la prison à vie par la Haute Cour fédérale d'Ethiopie. Les organisations de défense des droits de l'homme, qui ont demandé à de nombreuses reprises la libération sans condition des opposants et journalistes détenus, n'ont pas été entendues. «La plupart des condamnés - sinon tous - sont des prisonniers de conscience incarcérés pour leurs opinions, qui n'ont pas utilisé ou prôné la violence, et ils devraient donc être immédiatement relâchés, sans condition», a protesté Amnesty International.

Carré. Les faits jugés remontent à 2005. Les élections générales ont été suivies d'émeutes réprimées dans le sang, puis d'arrestations massives. En mai 2006, plus de 100 personnes, organisations et formations politiques ont été poursuivies. Plusieurs dizaines de prévenus ont été acquittés. Restait ce dernier carré, qui compte deux des principaux leaders de l'opposition. A Addis-Abeba, beaucoup espéraient une libération rapide. Selon plusieurs sources, les accusés ont signé un document dans lequel ils reconnaissent avoir commis des «erreurs». Mais, dans un récent discours, le Premier ministre éthiopien, Meles Zenawi, a rejeté toute négociation, considérée comme «une violation de la procédure judiciaire». Au cours du procès, les prévenus ont refusé de se défendre, <