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Libération

Liban : les Casques bleus français sur le qui-vive

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La Finul redoute une attaque de diversion en raison des combats dans le nord du pays.
publié le 18 juillet 2007 à 8h50

Sud-Liban

envoyé spécial

Au «Point 6.50», les Casques bleus français et les soldats israéliens sont à portée de voix. Mais pour l'heure, il n'y a personne à qui parler de l'autre côté de la «technical fence». Ce dimanche de juillet, tout est calme sur la barrière qui sépare le Liban de l'Etat hébreu. Les «diables rouges» du 152e régiment d'infanterie, en surveillance sur la frontière, le savent bien : si menace il y a, elle ne vient pas pour l'instant du sud.

Fief. En revanche, ce qui est en train de se dérouler dans le nord du Liban, avec les combats dans le camp palestinien de Nahr al-Bared, n'est pas sans répercussion sur la sécurité de la Finul, la Force intérimaire des Nations unies au Liban. Depuis deux mois, l'armée libanaise y est aux prises avec un groupe islamiste sunnite, Fatah al-Islam, retranché dans ce camp palestinien. «Les combats sont très sévères, assure un officier français. L'armée libanaise a déjà perdu une centaine d'hommes. C'est énorme, car elle n'engage dans les combats que trois ou quatre régiments d'élite. Si les pertes sont importantes, c'est que les gars d'en face ont tout piégé : les pieds de chaises, les cadavres, etc.»

Selon des sources militaires françaises, Fatah al-Islam ou un groupe allié tenterait de créer une diversion dans le sud du pays, c'est-à-dire dans la zone où les 11 000 Casques bleus sont déployés. En plein fief des chiites du Hezbollah. D'abord le 17 juin : ce jour-là trois roquettes sont tirées c