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Libération

Bras de fer autour de Manuel Noriega

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La France et le Panamá se disputent l'ancien dictateur, bientôt libéré.
publié le 21 juillet 2007 à 8h52

Le Panamá et la France se disputent «Tronche d'ananas». Les deux pays réclament l'extradition de Manuel Noriega, l'ex-dictateur panaméen, ex-agent de la CIA, ex-trafiquant de drogue. Noriega, qui avait régné sur le Panamá dans les années 70 et 80, d'abord comme chef tout-puissant des services secrets, puis en tant que patron de l'armée, doit sortir le 9 septembre de sa cellule d'une prison de Floride après dix-huit ans derrière les barreaux. Devenu un allié trop encombrant, qui ne se cachait plus guère dans son rôle d'intermédiaire dans le trafic de cocaïne entre les cartels colombiens et les Etats-Unis, il avait été renversé par une intervention américaine express en 1989. Puis condamné aux Etats-Unis à trente ans de prison pour ces trafics de drogue. Sa libération anticipée le 9 septembre est due à sa «bonne conduite», selon les autorités pénitentiaires.

Mais après ? A 73 ans, l'ancien dictateur aurait bien fini sa retraite sur une plage des Caraïbes. Sauf que la France le réclame, après l'avoir condamné à dix ans par contumace, pour blanchiment d'argent. Quelque 20 millions de dollars investis notamment dans des appartements de la rive gauche parisienne. Le Panamá, lui, l'accuse de cas de tortures et de trois assassinats.

La demande d'extradition française doit être étudiée par un juge américain jeudi prochain. Mais la décision finale reviendra à la secrétaire d'Etat Condoleezza Rice. La dernière demande panaméenne remonterait au 24 janvier, selon la diplomatie de