Rome
de notre correspondant
«Les risques étaient très concrets», a souligné le ministre de l'Intérieur, Giuliano Amato. «Une menace terrible» a été écartée, a assuré le président du Conseil, Romano Prodi. Quelques heures après l'arrestation, samedi à l'aube, de trois présumés terroristes islamistes à Ponte Felcino, près de Pérouse, les autorités italiennes ont exprimé leur satisfaction pour l'opération policière. Mais également leur préoccupation.
Si, pour l'heure, la péninsule a été épargnée par Al-Qaeda et les fondamentalistes musulmans, les trois ressortissants marocains arrêtés auraient envisagé d'accomplir des attentats, peut-être dans le pays. Les forces de l'ordre ont indiqué qu'elles avaient saisi des bandes vidéo servant de manuel pour la confection d'engins explosifs, des instruments de commande à distance ainsi que des instructions pour organiser des attentats dans des lieux publics très fréquentés ou encore pour envoyer des messages cryptés. Hier, le préfet Carlo De Stefano a précisé que «des dizaines de flacons contenant des substances chimiques hautement toxiques et dont la combinaison à d'autres éléments, faciles à acheter, permettait de fabriquer des bombes, ont été retrouvées au domicile de l'imam Korchi El-Moustapha».
Âgé de 41 ans, celui-ci est soupçonné d'avoir été au centre du réseau qui a entraîné, outre l'arrestation de ses deux compatriotes, la mise en examen d'une vingtaine de personnes et l'émission d'un mandat d'arrêt inter