Berlin
de notre correspondante
La confusion la plus totale régnait toujours hier soir autour de l'enlèvement en Afghanistan de deux ingénieurs allemands, disparus mercredi avec cinq accompagnateurs afghans sur une autoroute à 100 kilomètres au sud de Kaboul, dans la province de Wardak.
Crise cardiaque. L'un des deux hommes a été retrouvé mort, hier matin, une balle dans la tête, selon des sources afghanes. Samedi, le ministre allemand des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier, avait toutefois affirmé que Rüdiger D., originaire du Mecklenbourg, dans le nord de l'ex-RDA, n'avait pas été exécuté mais était décédé «du fait des conditions de détention que ses ravisseurs lui ont imposées». L'homme, diabétique selon la presse, aurait succombé à une crise cardiaque, assurent simultanément Berlin et Kaboul au vu d'informations fournies par les services secrets. «Maintenant, il s'agit de faire tout ce qui est humainement possible pour sauver la vie» du deuxième otage allemand, Rudolf B., a ajouté le ministre.
Le dossier est d'autant plus complexe que l'enlèvement semble être devenu sur place l'enjeu d'une rivalité entre différents groupuscules. Kaboul et Berlin sont persuadés que les deux Allemands n'ont pas été kidnappés par les talibans mais par une tribu sympathisant avec eux. Selon l'hebdomadaire Der Spiegel, les deux ingénieurs n'auraient même pas été la principale cible de leurs ravisseurs, qui s'intéresseraient avant tout à l'un de leurs a