Pascal Boniface, directeur de l'Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS), a publié, en janvier, une Lettre ouverte à notre futur(e) président(e) de la République sur le rôle de la France dans le monde (Armand Colin). Quelques heures avant la libération des infirmières bulgares, il revient sur la méthode Sarkozy en matière diplomatique.
Il est trop tôt pour savoir s’il s’agit d’une intervention ponctuelle ou si l’épouse du Président va s’investir durablement dans les affaires internationales, sous l’angle humanitaire. Si c’était le cas, ce serait en effet un changement dans le rôle de l’épouse du président, qui, traditionnellement, s’employait à des bonnes œuvres au niveau national. Certes, il y a eu le cas de Danielle Mitterrand, mais on ne peut pas dire qu’il y ait eu alors coordination entre ses activités et l’appareil d’Etat…
Quel regard portez-vous sur le style de Nicolas Sarkozy en politique étrangère ?
Il applique les mêmes recettes qu'en politique intérieure. Une hyperactivité quelque peu vibrionnaire. Comme Jacques Chirac à ses débuts, il affiche son énergie, son dynamisme. Un style chaleureux que pratiquait déjà son prédécesseur. Ce qui frappe surtout, c'est le rajeunissement qu'il incarne. On verra sans doute bientôt Nicolas Sarkozy aller faire son jogging avec un chef d'Etat étranger.
La gauche reproche à Nicolas Sarkozy de concentrer tous les pouvoirs