Après avoir été «raisonnablement optimiste», toute la semaine dernière, Emmanuel Altit, l'un des trois avocats internationaux français des infirmières bulgares se déclarait hier «très heureux», mais encore «prudent». Et pour cause : les cinq infirmières et le médecin accusés d'avoir contaminé 438 enfants libyens avec le VIH auraient pu quitter la Libye dès dimanche.
Pourparlers. Tel était du moins le plan initial de Cécilia Sarkozy, qui a fait le 22 juillet, toujours en compagnie de Claude Guéant, le secrétaire général de l'Elysée, son second voyage en quelques jours à Tripoli. Les six accusés étaient toujours en prison, hier, malgré les efforts déployés par l'Europe, qui a aussi envoyé à Tripoli, dimanche, Benita Ferrero-Waldner, la commissaire européenne aux Relations extérieures. Bruxelles ne pourra plus accuser Nicolas Sarkozy de faire cavalier seul. Seulement, la présidence française, aussi active et volontaire soit elle, s'est heurtée hier aux mêmes difficultés que les négociateurs européens, actifs depuis plus de trois ans.
Cécilia Sarkozy, qui avait rencontré à deux reprises Muammar al-Kadhafi, lors de son premier voyage, le 12 juillet, n'a pas pu revoir le chef d'Etat libyen en personne. Elle a donc rencontré hier sa fille Aïcha, à la tête d'une organisation caritative - alors que c'est l'un des fils du colonel libyen, Seif el-Islam, qui négocie depuis plusieurs années sur ce dossier. Muammar al-Kadhafi, lui, se trouve à Syrte, à 500 kilomè