Les «étudiants en religion» afghans, qui détenaient depuis une semaine 23 travailleurs humanitaires sud-coréens, ont exécuté hier un de leurs prisonniers. «Puisque le gouvernement de Kaboul n'a pas donné suite à nos revendications et n'a pas libéré nos prisonniers, les talibans ont tué un otage coréen de sexe masculin», a déclaré par téléphone Qari Mohammad Yousuf, un porte-parole de cette organisation, à l'agence Reuters. Il a ensuite menacé de tuer les autres Sud-Coréens - dont 18 sont des femmes -, âgés d'une vingtaine ou d'une trentaine d'années, si un nombre égal de talibans n'était pas libéré. «Cette fois, c'est le dernier ultimatum», a-t-il lancé.
Région désertique. Cette exécution est la première d'un otage étranger depuis celle d'un Indien en avril 2006. Le corps de la victime coréenne a été découvert criblé de balles dans une région désertique de la province de Ghazni, à une centaine de kilomètres de la capitale, non loin du grand axe Kaboul-Kandahar. C'est sur cette route que lui et ses collègues, qui circulaient à bord d'un bus privé, avaient été capturés. Il s'agit du plus important groupe d'étrangers enlevés en Afghanistan depuis la chute du régime fondamentaliste des talibans fin 2001.
Le risque est grand, dès lors, que les rebelles islamistes aillent jusqu'au bout de leurs menaces. Depuis une précédente affaire d'otages, celle d'un journaliste italien échangé en mars contre plusieurs responsables talibans, le président Hamid Karzaï avait fa