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Libération

Le Président rattrapé par la «Françafrique»

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Le chef de l'Etat entame sa tournée par le Sénégal, avant de rejoindre le Gabon.
publié le 27 juillet 2007 à 8h56

Dakar

envoyé spécial

En 1995, pour son premier voyage en Afrique subsaharienne en tant que président, Jacques Chirac avait visité le Sénégal, la Côte-d'Ivoire et le Gabon, trois piliers traditionnels du pré carré français sur le continent. Douze ans plus tard, son successeur, Nicolas Sarkozy, était, hier, à Dakar, première étape de sa première «tournée» africaine. Aujourd'hui, il sera au Gabon, chez le «doyen» Omar Bongo, au pouvoir depuis. 1967. Seule l'escale d'Abidjan a disparu du périple, le contact entre l'Elysée et le président Gbagbo n'ayant toujours pas été rétabli. Serait-ce là la seule rupture avec l'ère Chirac ?

L'année dernière, le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy avait prononcé un discours musclé au Bénin, assurant vouloir rompre avec la «Françafrique» de papa fondée, en grande partie, sur des liens personnels et opaques. «Ce n'est ni à Dakar, ni à Libreville, que le Président pouvait prononcer un discours annonçant la rupture avec les usages du passé», confie l'un de ses conseillers.

Rumeurs. Le choix des étapes de ce premier voyage du Président Sarkozy en Afrique fut un véritable casse-tête, alimentant une querelle entre les «Anciens» et les «Modernes». Les premiers ont plaidé pour le respect des liens traditionnels, les seconds pour une étape au Ghana ou en Afrique du Sud, deux pays anglophones, ou en république démocratique du Congo, soutenue à bout de bras par l'Union européenne. Ils n'ont pas eu gain de cause.

Nicolas Sarkozy