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Libération

Citoyens européens sous étroite surveillance

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Les polices des Etats membres pourront consulter tous les fichiers de données dès 2008.
par Virginie RIVIERE
publié le 1er août 2007 à 8h59

Bruxelles (UE)

correspondance.

Big Brother pointe le bout de son nez : dès 2008, les polices européennes vont avoir accès à l'ensemble des fichiers ADN, empreintes digitales et immatriculation des véhicules existant dans les 27 Etats membres de l'Union. La lutte contre la criminalité, à l'heure où les frontières physiques ont disparu, va en être grandement facilitée. Mais la protection des citoyens contre les abus a été oubliée dans l'affaire. Encore une fois, les libertés publiques sont sacrifiées sur l'autel de la lutte contre le crime, ce qui alarme le Parlement européen et les associations de défense des droits de l'homme.

Europe policière. Ce renforcement de la coopération policière ne concernait au départ que sept pays : l'Espagne, l'Autriche, les trois pays du Benelux, l'Allemagne et la France. En mai 2005, ces Etats avaient signé le Traité de Prüm prévoyant ces échanges d'informations mais aussi un droit de poursuite transfrontalier, la mise à disposition des forces de maintien de l'ordre d'un pays à l'autre ou encore des équipes d'enquête communes, afin de lutter contre la criminalité transfrontalière, le terrorisme et l'immigration illégale. Devant le succès de cette coopération, le Conseil des ministres de l'Intérieur de l'Union a décidé début juin d'étendre ce traité aux Vingt-Sept.

Le Traité de Prüm était déjà resté en travers de la gorge du Parlement européen qui s'inquiète de cette Europe policière qui se met en place en évitant de passer par la cas