Il n'y a eu «aucune» contrepartie à la libération des infirmières bulgares détenues en Libye. Nicolas Sarkozy réagissait aux propos du fils du colonel Khadafi dans Le Monde daté de jeudi.Saïf al Islam Kadhafi, le fils du dirigeant libyen, a apporté quelques éclairages sur l'accord ayant permis de libérer les infirmières et le médecin la semaine dernière.
Au titre de dirigeant de la Fondation Kadhafi, qui a négocié les dédommagements aux familles des centaines d'enfants morts du sida - ce dont les cinq infirmières et un médecin d'origine palestinienne étaient tenus coupables - il dit dans un entretien au Monde «qu'aucun argent libyen» n'a été livré à ces familles. «Ce que je peux dire, c'est que les Français ont arrangé le coup. Les Français ont trouvé l'argent pour les familles. Mais je ne sais pas où ils l'ont trouvé.»
Le président Nicolas Sarkozy avait fait état, le jour de la libération des infirmières le 24 juillet, d'un «geste humanitaire» de l'émirat du Qatar «un Etat ami». Interrogé à ce sujet, Saïf al Islam Kadhafi répond : «Nous n'avons pas posé de questions. Nous ne voulons pas embarrasser nos amis». Pour sa part, Bernard Kouchner a affirmé mardi qu'il n'y avait pas eu de contreparties financières versées par Paris à Tripoli.
Le Canard enchaîné affirme que l'intervention de Sarkozy auprès de l'émir du Qatar