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Libération

«Freine, freine !», «Je n'y arrive pas !»

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Les derniers propos des pilotes de l'Airbus A320 de la TAM qui s'est écrasé le 17 juillet à Sao Paulo, faisant près de 200 morts, ont été rendus publics.
par AFP
publié le 2 août 2007 à 7h00

Le pilote de l’Airbus de la compagnie brésilienne TAM accidenté il y a quinze jours à Sao Paulo a tenté désespérément de freiner l’avion avant qu’il ne s’écrase contre un bâtiment proche de l’aéroport, selon le contenu d’une des deux boites noires révélé mercredi.

La transcription de la dernière conversation au sein de la cabine de pilotage a été rendue publique par la commission parlementaire qui enquête sur la crise du secteur aérien au Brésil.

Le bilan provisoire de cet accident s’élève à 199 morts, selon le Secrétariat à la Sécurité publique de l’Etat de Sao Paulo, mais le chiffre définitif pourrait être supérieur car on ne connaît pas encore avec certitude le nombre de personnes tuées dans le bâtiment percuté.

Le 17 juillet à 18H47 (21H47 GMT), les pilotes de l'Airbus signalent qu'ils ont entrepris les manoeuvres finales en vue de l'atterrissage du vol 3054 en provenance de Porto Alegre (sud du Brésil). Il sont informés par la tour de contrôle que la piste est «mouillée et glissante» mais reçoivent l'autorisation de se poser.

A 18H48, après les vérifications de routine, on entend le son de l’accélérateur et un bruit de moteur qui augmente. Puis tout se précipite, selon les propos échangés dans la cabine de pilotage.

- «Regarde ça!» - «Freine, freine!» - «Je n'y arrive pas, je n'y arrive pas!» - «Mon Dieu, mon Dieu!» - «Allez, allez! Tourne, tourne, tourne, tourne!» (Bruits de choc) - «Oh, non!» Pause dans