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Libération

Une opération à plusieurs inconnues

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Khartoum veut des troupes africaines, mais les candidats ne sont pas légion.
publié le 2 août 2007 à 9h00

C'est par un soupir de soulagement que l'Union africaine (UA) a accueilli, hier, le vote du Conseil de sécurité autorisant l'envoi d'une force «hybride» au Darfour. L'organisation panafricaine, qui mène au Soudan sa première mission militaire (l'Amis), y vit un calvaire depuis 2004. Insuffisance de moyens et de troupes se conjuguent pour aboutir à un échec patent.

D'un coût estimé à plus de deux milliards de dollars, la mission ONU-UA au Darfour (Minuad) qui prendra le relais devrait être opérationnelle d'ici à la fin de l'année. Elle sera dirigée par un général du Nigeria, Martin Agwai, et un représentant civil, le Congolais Rodolphe Adada. Agissant sous chapitre VII, elle aura son quartier général à El-Fasher, au Darfour. Le plus dur reste à faire : trouver dans un délai de trente jours des troupes majoritairement africaines, comme le veut Khartoum.

Fin juin, lors d'une réunion à Paris, le numéro 2 de l'ONU, Jean-Marie Guéhenno, avait indiqué qu'une grande partie des 7 000 hommes de l'UA seraient versés dans la nouvelle force. Hier, le Nigeria s'est dit prêt à envoyer un bataillon de 700 hommes, en plus des trois unités déjà sur place. Le Sénégal, déjà présent au Darfour, envisage également d'augmenter ses effectifs. Mais on est loin des 26 000 hommes prévus.

Plusieurs pays européens - dont la France et les Pays-Bas - ont fait part de leur disponibilité en cas de besoin. A Paris, on précise toutefois envisager l'envoi d'officiers plutôt que de soldats de rang. L'Union