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Libération

Bavure en 2005: Scotland Yard sur la sellette

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Un rapport épingle un cadre de la police pour le meurtre d'un Brésilien pris pour un terroriste.
publié le 3 août 2007 à 9h01

Londres

correspondance

La famille de Jean-Charles de Menezes, un Brésilien pris pour un terroriste et abattu par la police dans le métro londonien après les attentats de juillet 2005 a remporté une petite victoire. Dans un rapport publié hier, la Commission indépendante sur les agissements de la police a évoqué «des manquements graves» dans la gestion des informations sur la mort de l'électricien. Un haut responsable de Scotland Yard coupable d'avoir caché la bavure à ses supérieurs pendant plusieurs heures est épinglé.

Le 22 juillet 2005, deux semaines après les attaques dans le métro londonien qui ont fait 52 morts, la police est sur les dents. Quatre kamikazes, qui ont tenté la veille de frapper à nouveau la capitale, sont en fuite. La police surveille un immeuble au sud de Londres, refuge présumé de l'un d'entre eux. Jean-Charles de Menezes y habite aussi. Alors qu'il embarque à bord d'une rame de métro, il est abattu de 7 balles dans la tête. Quelques heures plus tard, la police affirme dans un communiqué que le Brésilien portait des vêtements trop chauds pour la saison pouvant abriter des explosifs, et qu'il avait fui.

Pourtant, à ce moment-là, certains policiers savent déjà qu'il est innocent, affirme le rapport. Vers 16 heures, le chef du contre-terrorisme et des renseignements de la police londonienne Andy Hayman avoue à un groupe de journalistes que De Menezes n'est pas l'un des terroristes recherchés. Pourtant, deux heures plus tard, le même homme rédige