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Libération

La coqueluche Obama victime de ses approximations

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publié le 4 août 2007 à 9h03

Washington

de notre correspondant

Pour la deuxième fois en quelques jours, le jeune sénateur métis de l'Illinois, Barack Obama, se prend les pieds dans le tapis. «Si vous êtes élu président, utiliserez-vous des armes nucléaires tactiques [1] contre Al-Qaeda en Afghanistan ou au Pakistan?», demandait jeudi un journaliste au candidat du Parti démocrate. «Je crois que ce serait une erreur profonde pour nous d'utiliser des armes nucléaires, quelles que soient les circonstances», lui répond hâtivement Obama qui, sans doute mal réveillé, rajoute quelques secondes plus tard: «Dans des situations où il y a des civils.» Avant de corriger : «Attendez. Je retire ce que j'ai dit. Il n'a jamais été question de l'arme nucléaire. Ce n'est pas sur la table.»

«Naïf». La très chevronnée sénatrice de New York, Hillary Clinton, qui s'impose de plus en plus comme la favorite dans la course pour la Maison Blanche de novembre 2008, en a profité pour marquer des points sur un ton condescendant. «Depuis la guerre froide, nous avons fait usage de notre dissuasion nucléaire pour maintenir la paix. Et je ne crois pas qu'un président devrait faire des déclarations d'ordre générales» sur ce sujet. Deux autres des huit candidats à l'investiture démocrate ont rabroué l'intempestif Obama. «Naïf», a dit de lui le sénateur Joe Biden.

Son programme de politique étrangère - annoncé jeudi dans un discours solennel à Washington - est «franchement confus»,