São Paulo
de notre correspondante
Trois semaines après le crash d'un Airbus A 320 de la compagnie brésilienne TAM, qui a fait 199 morts à São Paulo, de nombreuses interrogations subsistent sur les causes de la pire tragédie de l'histoire de l'aviation civile au Brésil.
Les enquêteurs n'ont qu'une certitude : le 17 juillet, le pilote n'a pas réussi à freiner l'appareil, qui s'est emballé lors de l'atterrissage sur l'aéroport de Congonhas. «Freine, freine !» lui dit le copilote. «Je n'y arrive pas, je n'y arrive pas !» répond-il. Capté par l'une des boîtes noires, cet échange désespéré, quelques secondes avant l'accident, a été révélé mercredi. La transcription de l'enregistrement montre que l'une des deux manettes qui permettent de réguler la vitesse était en position d'accélération, alors qu'elle aurait dû être, comme l'autre, au point mort.
Inverse. Pour autant, selon les enquêteurs, il est encore trop tôt pour conclure à une erreur du pilote. Il n'est pas exclu que ce dernier ait placé les deux manettes dans la position requise pour le freinage mais que le système électronique de l'appareil ait interprété la commande inverse. Cela pourrait expliquer pourquoi les freins situés sur les ailes de l'avion n'ont pas fonctionné.
Autre hypothèse : une défaillance mécanique. Un dispositif supplémentaire de freinage était bloqué. Un proche conseiller du président Lula, Marco Aurélio Garcia, n'a pas hésité à se réjouir de cette nouvelle qui met en cause la TAM