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Libération

Ingrid Betancourt «libérée»: retour sur une rumeur

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Pourquoi Liberation.fr a choisi de ne pas relayer, cet après-midi, la prétendue information sur la libération d'Ingrid Betancourt.
par Liberation.fr
publié le 6 août 2007 à 7h00

«Ingrid Betancourt a été libérée». Publiée ce lundi après-midi sur les sites de plusieurs quotidiens italiens (la Repubblica, la Stampa et le Corriere della Sera), l’information a provoqué un certain affolement dans les rédactions. Pourtant, les sites français d’information qui l’ont relayée sont restés prudents, à l'exception de quelques-uns. Et Liberation.fr n’a pas diffusé la nouvelle.

Pourquoi? Parce que les journaux italiens ne s'appuyaient que sur une source, et une source douteuse. En l'occurrence une journaliste vénézuélienne vivant à Miami, Patricia Poleo, qui affirmait avoir appris l'information de «sources militaires à Caracas», la capitale du Vénézuela. Et qui s'est exprimée sur une radio colombienne.

On résume: des «sources militaires» à Caracas informent une journaliste vivant à Miami de la libération d'Ingrid Betancourt. Pas totalement invraisemblable, mais tout de même à prendre avec des pincettes.

Le bureau en Amérique du Sud de l’agence italienne Ansa a cependant jugé bon de reprendre les propos de Patricia Poleo et les a diffusés. Ils ont aussitôt été mis en ligne par les journaux italiens, abonnés à Ansa. Et, comme ils étaient publiés sur des sites de journaux aussi sérieux que la Repubblica, d’autres médias ont embrayé.

Mais quelques coups de fil ont rapidement soulevé des doutes sur la fiabilité de l’information. Selon le correspondant de Libération à Caracas, François Meurisse, Patricia Poleo est une journaliste au passé compliqué. O