Beyrouth
intérim.
La bataille s'annonçait serrée, 418 voix ont fait la différence. Camille Khoury, le candidat du Courant patriotique libre (CPL) de Michel Aoun, a remporté dimanche la législative partielle dans la région du Metn, au nord de Beyrouth, face à Amine Gemayel. Il succède à Pierre Gemayel, assassiné le 21 novembre 2006, et dont le siège de député était resté vide. Cette élection était annoncée comme «test» pour les chrétiens, écartelés depuis 2006 entre majorité et opposition. Pour le clan Gemayel, «c'est une claque», affirme Walid Arbid, professeur de sciences politiques. L'ancien président, chef des Phalanges, figure de la majorité et père du «martyr», enregistre une défaite «à domicile», au coeur du fief familial.
Homme fort. L'appel à voter contre les assassinats politiques, que la majorité impute directement à Damas, n'a pas suffi. Au-delà de ce scrutin partiel, l'élection a pris une envergure nationale. En ligne de mire, la présidentielle qui doit avoir lieu le 25 septembre. Seul candidat déclaré, Michel Aoun devrait profiter de cette victoire pour tenter de s'imposer comme l'homme fort des chrétiens, sur la scène nationale mais aussi aux yeux de la communauté internationale. «Cette partielle a conforté ma représentativité chrétienne, elle m'a consacré», a-t-il affirmé dès dimanche soir. Pourtant les maronites - la plus importante communauté chrétienne du Liban - ont en majorité boudé son candidat. «Amine Gemayel a