Depuis le début du mois, l’Iran devrait posséder sur le site de Natanz quelque 3 000 centrifugeuses. Ce nombre, avancé par des diplomates proches de l’Agence internationale pour l’énergie atomique (AIEA), est d’ores et déjà suffisant pour permettre à Téhéran de produire de l’uranium enrichi. Et, s’il en a l’intention, de fabriquer une bombe atomique. Mais la médaille a aussi son revers: les deux résolutions du Conseil de sécurité, la 1737 et la 1747, toutes deux adoptées à l’unanimité en décembre 2006 et mars 2007, ont déjà sérieusement affecté l’économie iranienne. Une troisième résolution, en préparation, devrait aggraver la situation. Iniquiétudes. Même si Mahmoud Ahmadinejad a récemment rappelé qu’aucune résolution n’empêchera son pays de se doter de la technologie nucléaire, d’autres figures du régime s’inquiètent des conséquences pour l’Iran. Pas seulement Ali Akbar Hachémi Rafsandjani, l’adversaire le plus déterminé du président iranien, mais aussi des proches du Guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei. Ainsi, Hassan Rohani, le secrétaire du Conseil suprême de sécurité nationale (la plus haute instance de défense du régime) et ancien responsable du dossier nucléaire, s’est demandé le 16 mai combien de temps le secteur financier allait souffrir des effets de ces résolutions. Le 26 avril, Ali Nategh-Nouri, ex-chef de file du courant conservateur, avait estimé que l’instabilité économique minait la confiance de la population en la révolution islamique. Des critiques tr
L'entêtement nucléaire ne fait pas l'affaire des Iraniens
Article réservé aux abonnés
publié le 10 août 2007 à 9h08
Dans la même rubrique