Islamabad
de notre correspondante
Un «grand conseil de la paix». C'est le nom du rassemblement inauguré, hier à Kaboul, qui réunit pendant trois jours près de 700 délégués afghans et pakistanais pour tenter de mettre fin à l'insurrection des talibans. L'idée de ce conseil, le premier dans l'histoire des deux pays, avait été lancée en septembre 2006 lors d'une rencontre entre George Bush et les présidents pakistanais et afghan. Les relations entre les deux présidents ont été glaciales ces dernières années, Hamid Karzaï accusant le Pakistan de protéger les talibans ; tandis que Pervez Musharraf dément et estime qu'il s'agit d'un problème interne à l'Afghanistan. Ce grand conseil doit donc permettre aux deux pays d'améliorer leurs relations et de s'entendre sur une stratégie pour ramener la paix.
Les talibans règnent désormais dans une partie du sud afghan et multiplient les attaques et les attentats-suicides. Ils disposent aussi d'un sanctuaire dans les zones tribales pakistanaises et étendent leur contrôle dans les villes à proximité, dans l'ouest du Pakistan. Alors que les troupes occidentales bombardent des villages afghans soupçonnés d'abriter des insurgés sans venir à bout de la guérilla, ce conseil, ou Jirga, est censé trouver une solution pacifique.
Représailles. Dans la tradition pachtoune - l'ethnie dont sont issus les talibans et qui est partagée de chaque côté de la frontière entre le Pakistan et l'Afghanistan -, la Jirga réunit les chefs tribaux pour réso