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Libération

En Géorgie, des camps de vacances très nationalistes

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Tbilissi organise les «patriotes» près de la région rebelle abkhaze.
publié le 13 août 2007 à 9h10

Ganmoukhouri

envoyé spécial

C'est comme une colonie de vacances au bord de la mer. Une soixantaine de bungalows, des lits superposés et une paillote buvette au centre du camp. La différence est que le «camp des patriotes» de Ganmoukhouri se trouve en pleine zone de conflit, dans le couloir de sécurité entre la Géorgie et sa région séparatiste d'Abkhazie. Ici, les soldats tiennent lieu de gentils organisateurs et les gardes-côtes de maîtres nageurs. C'est l'un des huit «camps de patriotes», organisés pour la troisième années par le gouvernement géorgien, dans lesquels 30 000 jeunes de 15 à 22 ans auront passé, d'ici la fin de l'été, dix jours de vacances aux frais de l'Etat.

Leçons d'histoire. Au programme : lever du drapeau à l'aube, rassemblement dans la cour au son de l'hymne géorgien, et, comme dans tous les centres de vacances, excursions, sport et jeux collectifs. L'uniforme de ri­gueur est le tee-shirt orange des patriotes - un nom et une formule qui ne sont pas sans évoquer celui des pionniers soviétiques dont le Président, Mikhaïl Saakachvili, a fait partie dans sa jeunesse. «Lors de la création des camps, nous voulions trouver un nom qui coïncidait avec la situation politique en Géorgie. Notre but était de développer le sentiment patriotique chez les jeunes», explique Shorena Kirvalidze, responsable des relations publiques au ministère de la Culture. Au camp, les jeunes sont informés sur la situation politique en Géorgie, et sur l'hi