Islamabad
de notre correspondante.
Un pas en avant, un pas en arrière. En pleine année électorale, le général Musharraf, arrivé au pouvoir par un coup d'Etat en 1999, ne sait pas sur quel pied danser pour sauver son fauteuil confortable de Président et chef de l'armée - ce dernier étant la garantie de son pouvoir. Les rumeurs ont couru bon train la semaine dernière sur une déclaration imminente de l'état d'urgence au Pakistan. Les journaux expliquaient déjà par le menu toutes les libertés fondamentales qui risquaient d'être suspendues, la Bourse dégringolait, le pays retenait son souffle. Le général, dont la popularité est en chute libre, a finalement renoncé. L'état d'urgence aurait bien permis de reporter les élections et de prolonger d'un an le mandat de président en uniforme ; mais il aurait également pu être bloqué par la Cour suprême et déclencher une tempête de protestation de l'opposition. Le gouvernement n'a pourtant pas totalement écarté cette éventualité, ajoutant à la confusion.
Rempart. Les élections présidentielles, qui se tiennent devant le parlement, avec pour le moment Musharraf comme unique candidat, doivent avoir lieu dans un mois. Les législatives, entre novembre 2007 et février 2008. Mais tout peut encore arriver, y compris un nouveau coup d'Etat militaire, si l'armée lâche le général. «Nous sommes embarqués sur des montagnes russes, on ne sait pas si on va remonter ou plonger dans le vide», constate un militaire à la retraite. Le gén