C'est l'un des attentats les plus meurtriers depuis le renversement de Saddam Hussein. Au moins 200 personnes ont été tuées dans le nord de l’Irak, dans quatre attentats au camion piégé visant une minorité religieuse. Et il y aurait autant de blessés, selon les autorités locales, et le bilan pourrait encore s’alourdir avec de possibles victimes sous les décombres. Selon des responsables locaux et militaires irakiens, quatre camions piégés ont explosé dans les villages d’Al-Khataniyah et d’Al-Adnaniyah, essentiellement peuplés de Yézidis.
Le président irakien Jalal Talabani, un Kurde, a estimé que cette communauté kurde était victime d'une «guerre génocidaire lancée par les terroristes et les Takfiris (extrémistes) contre la population irakienne». La Maison Blanche avait mardi dénoncé ces «attentats contre des civils innocents», les qualifiant de «barbares», accusant les extrémistes d'«empêcher l'Irak de devenir un pays stable et sûr».
La communauté yézidie, estimée à quelque 500.000 personnes, est une minorité kurde installée dans le nord de l’Irak. Les fidèles de cette religion ésotérique vénèrent principalement Malak Taus, qui dirige les archanges et est souvent représenté par un paon. Chrétiens et musulmans identifient, eux, Malak Taus à Lucifer ou Satan, provoquant une croyance populaire qui fait des Yézidis des adorateurs du diable. Persécutés pendant des siècles, leur droit à pratiquer leur culte est reconnu dans la nouvelle constituti