Les descriptions sont apocalyptiques, la détresse accablante. «Nous avons des centaines de morts gisant dans les rues, des blessés dans les hôpitaux. C'est totalement indescriptible. La ville a été dévastée à 70 %.» L'homme qui parle est Juan Mendoza, le maire de Pisco, la ville la plus touchée par le séisme, qui a frappé mercredi soir la côte sud du Pérou. Les survivants sont dans le dénuement. «Nous n'avons pas d'eau, pas de communication, les maisons se sont effondrées, les églises sont détruites», a encore dit le maire de cette ville de 130 000 habitants.
Epicentre. Le tremblement de terre, d'une magnitude de 8 sur l'échelle de Richter, a fait au moins 500 morts et 1 600 blessés, selon un bilan provisoire présenté hier soir par les pompiers. Il ne concerne que les villes d'Ica, Pisco et Chincha, au sud. La majorité des victimes, selon les pompiers, ont péri «ensevelies sous la chute de murs». Les autorités, qui avaient présenté un premier bilan de 337 morts, avaient laissé entendre qu'il pourrait s'alourdir car plusieurs régions montagneuses n'avaient pas encore pu être contactées.
Le séisme s'est produit mercredi à 18 h 41 (heure locale). Son épicentre a été localisé en mer à 169 km au sud-ouest de Lima, la capitale du Pérou, selon l'Institut sismologique national. Par conséquent, une alerte au tsunami avait été déclenchée après la secousse, mais aucun raz de marée ne s'est produit. Des vagues plus importantes ont cependant touché le litt