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Libération

Justice contestée pour un Américain reconnu terroriste

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publié le 18 août 2007 à 9h14

Washington

de notre correspondant

José Padilla, un Américain converti à l'islam, que le président George W. Bush avait qualifié d'«ennemi combattant» en 2002 en l'accusant d'avoir tenté de perpétrer un attentat à la «bombe radioactive» aux Etats-Unis, a été reconnu jeudi coupable d'activités terroristes par un tribunal de Miami. Padilla, 36 ans, qui a adopté le prénom musulman Ibrahim, n'était toutefois pas inculpé d'attentat ni même de tentative d'attentat, l'accusation initiale ayant été abandonnée. La Maison Blanche, très critiquée pour les mauvais traitements qu'elle a fait subir à Padilla, et son empressement à préjuger de sa culpabilité, a réagi : «Nous applaudissons le jury pour son travail dans ce procès et nous le remercions pour avoir soutenu ce principe fondamental américain d'une justice impartiale pour tous.»

José Padilla, ainsi que deux coaccusés, Kifah Wael Jayyousi, un directeur d'école d'origine jordanienne de 45 ans, et Adha Amin Hassoun, un informaticien d'origine palestinienne de 44 ans, ont été très précisément reconnus coupables de «complot visant à tuer, enlever et blesser», de «complot en vue de fournir un soutien matériel à des activités terroristes» et de «soutien matériel à des activités terroristes». Jayyousi est accusé d'avoir procuré des fonds à des groupes «terroristes» en Bosnie, au Kosovo, en Tchétchénie et ailleurs. Hassoun aurait recruté des combattants pour Al-Qaeda depuis sa maison en F