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Les massacres d'Ali le chimique à la barre d'un tribunal irakien

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Le cousin de Saddam Hussein ainsi que 14 autres accusés répondent à partir de ce mardi d'accusations de tortures et d'exécutions de chiites en 1991.
par A.V. avec AFP et Reuters
publié le 21 août 2007 à 7h00

Le procès de quinze responsables du régime baasiste de Saddam Hussein a commencé mardi devant le Haut tribunal pénal irakien. Il devra déterminer le rôle des accusés dans la répression du soulèvement chiite de 1991.

Pour de nombreux chiites, ce procès risque de réveiller les mauvais souvenirs de ce qu'ils qualifient de trahison de la part des Etats-Unis et devrait relancer les débats sur la décision de l'ex-président américain George Bush père de ne pas avoir renversé le régime irakien après la libération du Koweït en 1991. «Bush père et son armée sont la principale cause de la mort d'Irakiens en 1991. Bush père devrait être le premier accusé dans ce procès», estime Nahla Razzak, institutrice à Bassorah.

Saddam Hussein avait eu alors toute latitude de faire appel à sa garde républicaine pour réprimer rapidement les soulèvements dans le Sud chiite et dans le Nord kurde, quelques jours après le cessez-le-feu du 28 février.

Parmi les quinze accusés, Ali Hassan al Madjid (dit «Ali le chimique») et deux officiers de haut rang ont déjà été condamnés à mort au terme d’un précédent procès concernant les massacres d’Anfal de 1988, lorsque des dizaines de milliers de Kurdes avaient été tués. Ils devront cette fois répondre à des accusations de tortures et d’exécutions de suspects à l’époque où le gouvernement reprenait le contrôle des villes tombées aux mains des rebelles. Le nombre de victimes de ces répressions n’a pas été précisé.

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