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Libération

En Birmanie, les prix flambent, la répression demeure

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publié le 23 août 2007 à 9h19

Bangkok (Thaïlande)

de notre correspondant

Le ras-le-bol des Birmans devant l'augmentation faramineuse du prix des carburants la semaine dernière a commencé à se manifester par plusieurs défilés de membres de «Génération 88», une organisation menée par d'anciens leaders étudiants de la révolte pro démocratique de l'été 1988. Environ 150 militants (surtout des femmes) de Génération 88 ont marché hier dans l'ancienne capitale Rangoun sous les applaudissements des habitants. Des partisans de la junte ont ensuite brisé la manifestation - exceptionnelle en ce pays sous dictature militaire - et une dizaine de personnes emmenées de force. Selon la presse officielle, treize leaders de Génération 88 avaient déjà été arrêtés après une première manifestation dimanche.

Malnutrition. La décision brutale d'augmenter le prix des carburants - 66 % pour l'essence, 100 % pour le diesel et 500 % pour le gaz naturel comprimé utilisé par les véhicules commerciaux - a rendu l'existence déjà précaire des Birmans quasi-impossible. Ces augmentations ont provoqué un doublement du prix des taxis et des bus, ainsi que de fortes augmentations des denrées essentielles. «C'est extrêmement dur pour les gens. Ils doivent emprunter l'argent le matin pour se payer le titre de transport et remboursent le soir en payant un intérêt. Avant l'augmentation, les gens étaient déjà au seuil de subsistance», constate un observateur occidental à Rangoun. Le prix du transport représente désormais près d