Le sexagénaire allemand et ses quatre collègues afghans enlevés il y a plus d’un mois par les talibans en Afghanistan ont appelé à l’aide jeudi les gouvernements de Berlin et Kaboul dans une vidéo diffusée par la télévision afghane.
C’est la deuxième fois qu’une vidéo montre l’ingénieur Rudolf Blechschmidt et ses collègues. La première avait été diffusée le 1er août par la chaîne de télévision Al-Jezira, près de deux semaines après leur enlèvement le 18 juillet dans le sud de l’Afghanistan.
Les mots sont à peu près semblables. «Je suis prisonnier, je suis en mauvaise santé», dit Blechschmidt, 62 ans, dont l'état de santé paraît s'être dégradé par rapport à la première vidéo. Dans la vidéo de jeudi, où il apparaît à moitié allongé dans un environnement rocailleux, il est pris de quintes de toux et pose la main sur sa poitrine. Manifestement désespéré, il fait des efforts pour parler. «Je veux que le gouvernement afghan et l'ambassade d'Allemagne fassent tout pour que je puisse être libéré rapidement», dit-il en anglais avec un très fort accent allemand, mais sa voix est vite doublée en dari par un traducteur. La vidéo montre ensuite les quatre Afghans, debout côte à côte. «Nous voulons que l'administration (du président afghan Hamid) Karzaï nous libère», demande l'un d'eux en pachtou, seconde langue du pays et celle essentiellement pratiquée par les talibans. «Nous sommes Afghans. Les talibans sont aussi des afghans», ajoute l'otage.