C'est le genre de propos qui ne passe pas inaperçu. Surtout, après l'arrestation mardi en banlieue parisienne d'une ancienne membre des Brigades rouges (BR), Marina Petrella. Jeudi, Fanny Ardant a confié considérer comme un «héros» le fondateur du groupe armé des BR, Renato Curcio, dans une interview publiée jeudi par un magazine italien, qui a aussitôt déclenché une polémique.
«J'ai toujours considéré le phénomène des Brigades rouges comme passionnant et captivant. C'était une époque où il fallait choisir son camp, il y avait ceux qui décidaient de prendre les armes et qui pouvaient tuer ou se faire tuer. Aujourd'hui en Italie […], les seuls intérêts sont économiques», déclare l'actrice à l'hebdomadaire féminin A (Anna). Alors qu'on lui faisait remarquer que de nombreux protagonistes italiens de l'époque avaient «fini au gouvernement», elle a répondu: «Vous en avez un qui pour moi est un héros. Renato Curcio. Lui n'est pas devenu un homme d'affaires.»
Le groupe armé italien d'extrême gauche a été l'un des principaux acteurs des «années de plomb» qui ont ensanglanté et traumatisé l'Italie avec, en particulier, l'assassinat du leader démocrate-chrétien Aldo Moro en 1978, après 55 jours de captivité.
C'était inévitable, les propos de l'actrice ont aussitôt été dénoncés par des élus de droite. Isabella Bertolini, vice-pr