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Libération

Pour Fanny Ardant, le fondateur des Brigades rouges est un «héros»

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Dans une interview à une revue italienne, l'actrice française loue l'intégrité du fondateur du groupe armé responsables d'attentats meurtriers. Tollé dans l'opposition de droite en Italie.
par A.V. avec AFP
publié le 23 août 2007 à 7h00

C'est le genre de propos qui ne passe pas inaperçu. Surtout, après l'arrestation mardi en banlieue parisienne d'une ancienne membre des Brigades rouges (BR), Marina Petrella. Jeudi, Fanny Ardant a confié considérer comme un «héros» le fondateur du groupe armé des BR, Renato Curcio, dans une interview publiée jeudi par un magazine italien, qui a aussitôt déclenché une polémique.

«J'ai toujours considéré le phénomène des Brigades rouges comme passionnant et captivant. C'était une époque où il fallait choisir son camp, il y avait ceux qui décidaient de prendre les armes et qui pouvaient tuer ou se faire tuer. Aujourd'hui en Italie […], les seuls intérêts sont économiques», déclare l'actrice à l'hebdomadaire féminin A (Anna). Alors qu'on lui faisait remarquer que de nombreux protagonistes italiens de l'époque avaient «fini au gouvernement», elle a répondu: «Vous en avez un qui pour moi est un héros. Renato Curcio. Lui n'est pas devenu un homme d'affaires.»

Le groupe armé italien d'extrême gauche a été l'un des principaux acteurs des «années de plomb» qui ont ensanglanté et traumatisé l'Italie avec, en particulier, l'assassinat du leader démocrate-chrétien Aldo Moro en 1978, après 55 jours de captivité.

C'était inévitable, les propos de l'actrice ont aussitôt été dénoncés par des élus de droite. Isabella Bertolini, vice-pr