«Que tant de feux se soient déclarés en même temps dans tant d'endroits ne peut pas être le fruit du hasard.» Evoquant les incendies, le Premier ministre grecque, Costas Caramanlis, a privilégié ce week-end l'origine criminelle des incendies, parmi les plus meurtriers au monde en un siècle et demi et qui ravage le pays depuis vendredi. Le dernier bilan officiel provisoire (lundi matin) fait état de 63 morts.
Une théorie reprise dimanche soir par le ministère de l'Ordre public. Qui a promis jusqu'à un million d'euros de récompense «à quiconque livrera des informations qui conduiront à la découverte et l'arrestation de personnes, appartenant à une organisation criminelle, qui se sont rendues responsable d'incendies».
Le chasse aux pyromanes a déjà débuté. Sept personnes ont été inculpées depuis samedi pour avoir provoqué des incendies dans différentes régions du pays, a annoncé lundi Yannis Stamoulis, porte-parole des sapeurs-pompiers. Une dizaine de personnes avaient été arrêtées depuis vendredi. Depuis le début du mois de juin, 26 personnes ont aussi été inculpées pour une série d’incendies qui ont frappé le pays en juin et en juillet et qui ont fait dix morts, a précisé le porte-parole. Avec les dernières arrestations, le nombre d'inculpés se monte donc à 33; quinze pour incendie volontaire et les dix-huit pour incendies par négligence.
Une enquête préliminaire sur l'origine des incendies a par ailleurs été ordonnée par le procureur du service antiterroriste,