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Libération

La Grande-Bretagne sonnée par la recrudescence de ses gangs

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Le meurtre de Rhys Jones, 11 ans, serait lié à un règlement de comptes entre bandes rivales.
publié le 27 août 2007 à 9h21

Londres

de notre correspondante.

Au lendemain du meurtre d'un garçon de 11 ans dans la banlieue de Liverpool, la Grande-Bretagne affiche la gueule de bois, après le spectacle de sa violence adolescente. Le bilan de ces derniers mois est lourd. Avant Rhys Jones, sept autres enfants ont été tués par balle en 2007. Pis, les victimes d'homicides en tout genre sont chaque année un peu plus jeunes. Selon la Metropolitan police de Londres, l'âge moyen des victimes dans la capitale serait passé de 24 ans en 2004 à 19, deux ans plus tard.

Parmi les causes avancées, il y a la poussée des gangs dans l'ensemble du pays. En février, une série de meurtres d'adolescents, membres présumés de ces organisations, a secoué les quartiers sud de Londres. Ailleurs, à Manchester, Jessie James, un adolescent de 15 ans, aurait été abattu en septembre parce qu'il refusait d'entrer dans un gang. Dans le quartier résidentiel où vivent les parents de Rhys Jones, les résidents accusent à leur tour les organisations criminelles et montrent du doigt deux banlieues adjacentes, Norris Green et Croxteth. Là, deux gangs rivaux s'affrontent : les Croxys au nord et les Nogzys à l'ouest. Or, ceux-là choisissent parfois pour terrain d'affrontement les rues «neutres» de Croxteth Park où le garçon a été tué.

Acte de «bravoure». Partout d

ans le pays, ce type d'organisations se développe. En 1996, la police en dénombrait 72 en Angleterre et au Pays de Galles, tandis qu'en 2006 Scotland Yard en recensait 169