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Libération

Une Iranienne homosexuelle risque l'expulsion

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En Iran, elle est menacée de mort. Le Royaume-Uni et l'Italie se mobilisent.
publié le 30 août 2007 à 9h25

Londres, Rome

de nos correspondants

Elle a quarante ans, est iranienne et coupable, aux yeux de son pays, d'avoir eu des relations avec une autre femme. La photo de Pegah Emambakhsh fait, depuis quelques jours, le tour du web, accompagnée d'un appel à la mobilisation générale. Pegah a débarqué en 2005 au Royaume-Uni, fuyant un pays où sa compagne aurait été torturée et condamnée à mort. Déboutée du droit d'asile en 2005, elle a finalement été arrêtée le 13 août dernier et attend désormais son expulsion dans un centre de détention de Bedford. Elle devait être renvoyée le 23 août, puis le 28. Son extradition est aujourd'hui ajournée pour laisser à ses avocats le temps de prouver qu'elle est en danger en Iran. Car la loi iranienne punit l'homosexualité féminine de 100 coups de canne administrés en public. Une peine qui, assure son groupe de campagne Les amis de Pegah, pourrait se muer en exécution par lapidation ou pendaison.

Mais bien plus que la timide mobilisation britannique, c'est celle de l'Italie qui risque de faire plier les autorités concernées. Là, l'histoire de la jeune femme met en ébullition la scène politique. Jeudi, Barbara Pollastrini, la ministre de l'égalité des chances, a affirmé : «Nous n'excluons pas la possibilité d'accueillir Pegah dans notre pays si nécessaire.» Au rang des candidats à l'accueil, le maire de Venise Massimo Cacciari, qui lui a offert une villa confisquée à la mafia.

Au Royaume-Uni comme en France, la Convention de Genève de 1951