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Libération

La monarchie fait un effort de mémoire pour Lady Di

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publié le 31 août 2007 à 9h26

Londres

de notre correspondante

Chaque 31 août, les grilles de la résidence des Spencer demeurent closes, en signe de deuil. Pour la première fois en dix ans, elles devraient s'entrouvrir aujourd'hui pour laisser passer un petit flux de représentants du monde caritatif et d'anonymes bien vernis. Ceux-là auront le privilège de pouvoir verser une larme sur la petite île lacustre où repose le corps de Lady Di.

Dix ans après sa mort, la princesse suscite toujours l'intérêt, faisant même l'objet, ça et là, d'une curieuse vénération. Alors, dans les rangs des sceptiques, on s'agace. «En 1997, beaucoup d'intellectuels ont été gênés par cet étalage de douleur. Ils ont parlé d'émotion fausse et d'hystérie et ont accusé la princesse d'être une manipulatrice», explique Rosalind Coward, auteur de Diana, le portrait. Même embarras dans les salons des Windsor qui jugent, à l'époque, le million de bouquets entassés devant l'ex-palais de Diana plutôt encombrant. «Charles et sa cour n'ont rien dit, William et Harry ont tu la mémoire de leur mère. Dans le tableau de la famille royale, elle a peu à peu disparu», rappelle Rosalind Coward.

«Fiers». Mais à l'occasion de son anniversaire, point de silence. Lors d'un concert organisé à Wembley le 1er juillet dernier, les deux princes ont carrément martelé la mémoire de leur mère à coups de témoignages poignants et de musique pop. «Pour la première fois, affirme Rosalind Coward, ces deux fils, s