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Libération

Tolérance zéro contre les laveurs de vitres italiens

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Pour des élus, la législation contre les travailleurs au noir adoptée à Florence cache une chasse aux pauvres.
publié le 1er septembre 2007 à 9h27

Rome

de notre correspondant

AFlorence, une quinzaine de suspects ont déjà été contrôlés, leur matériel séquestré. Ils risquent jusqu'à trois mois d'emprisonnement. Plusieurs autres grandes villes d'Italie (Turin, Trieste, Modène) s'apprêtent également à donner un tour de vis au nom de la «tolérance zéro».

Dans le sillage du maire (démocrate de gauche) de la capitale toscane, Leonardo Dominici, la péninsule est ainsi partie en guerre contre les laveurs de vitres aux feux rouges provoquant une belle pagaille au sein du gouvernement de Romano Prodi.

Souvent accusés de laxisme par l'opposition de droite, certains édiles de gauche estiment aujourd'hui qu'il faut s'attaquer à toutes les formes d'illégalité, y compris les plus marginales. «Le respect des règles vaut pour tous et est à la base de la cohésion sociale», a justifié le ministre du Travail Cesare Damiano, recevant le soutien de plusieurs de ses collègues au premier rang desquels le ministre de l'Intérieur Giuliano Amato qui souhaite «une lutte à 360 degrés» sur le modèle de la bataille menée par Rudolph Giuliani à New York.

Les promoteurs de la mesure expliquent notamment que nombre de laveurs aux feux rouges, souvent d'origine immigrée, sont la proie de réseaux criminels. Mais une partie de la majorité dénonce une chasse aux pauvres.

«Il n'existe pas de sécurité sans solidarité», souligne le ministre (Vert) Alfonso Pecoraro Scanio. «Je préférerais que la tolérance zéro s'applique au rac