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Libération

Bangladesh : une ex-Premier ministre en prison

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Khaleda Zia est la dernière cible de l'opération anticorruption du gouvernement intérimaire.
publié le 4 septembre 2007 à 9h29

New Delhi (Inde)

de notre correspondant

Au pouvoir il y a encore onze mois, l'ex-Premier ministre du Bangladesh, Khaleda Zia, a passé la nuit dernière en prison. Dernière cible en date de la purge anticorruption lancée en début d'année par le gouvernement intérimaire, la présidente du Parti nationaliste du Bangladesh a été arrêtée et incarcérée, tôt hier matin.

Madame Zia et son plus jeune fils, Arafat Rahman, ont été interpellés au domicile familial, à Dacca, avant d'être transférés devant un tribunal qui les a placés en détention provisoire pour la durée de l'enquête menée par la commission anticorruption. Dimanche soir, celle-ci avait annoncé avoir ouvert des poursuites contre l'ancienne chef du gouvernement, soupçonnée d'avoir influencé, avec son fils, le résultat d'un appel d'offres public en 2003, lors de son second mandat. Une affaire qui aurait coûté 106 millions d'euros au gouvernement. Son avocat, Me Abdul Wahud Khandaker, affirme, lui, qu'il s'agit d'une affaire «inventée» et «imaginaire».

Le gouvernement intérimaire ne devait rester au pouvoir que trois mois, le temps d'organiser les élections prévues en janvier dernier. Mais le scrutin ayant dû être annulé pour cause de violences, l'administration s'est depuis lancée, avec le soutien de l'armée, dans une vaste opération «mains propres». Objectif : faire un grand ménage au sein de la classe dirigeante - l'une des plus corrompues au monde - avant l'organisation d'un nouveau scrutin, promis d'ici à fin 2