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Libération

Le compromis, ultime remède pour un Musharraf affaibli

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Pour être réélu, le président pakistanais doit s'entendre avec ses rivaux.
publié le 4 septembre 2007 à 9h29

Lahore (Pakistan)

envoyée spéciale

Le général Musharraf ­espère toujours être élu pour un nouveau mandat ce mois-ci par le parlement sortant, mais le chef de l'Etat pakistanais, plus affaibli que jamais, va devoir faire des compromis avec ses opposants. Arrivé au pouvoir par un coup d'Etat en 1999, le général avait réussi jusqu'à présent à conserver son poste de chef de l'armée, ce qui lui assurait une autorité sans égale. Mais, avec une popularité en chute libre, il doit désormais composer avec ses opposants civils.

Déshabiller. Les négociations avec sa principale rivale, Benazir Bhutto, ex-Premier ministre en exil, qui dispose d'une large base électorale, sont plutôt chaotiques. «BB», comme l'appellent les Pakistanais, a placé la barre très haut : elle veut déshabiller le général de son uniforme, ce qui le rendrait vulnérable à un éventuel coup d'Etat militaire. Elle réclame le poste de Premier ministre, l'impossibilité pour le Président de dissoudre les assemblées, et l'abandon de toutes les charges de corruption qui pèsent contre elle - le seul point qui n'est pas problématique pour le général.

Mais la perspective du retour de BB inquiète au plus au point les membres du parti de Musharraf, la PML-Q, qui tentent par tous les moyens d'empêcher un accord. «Le parti de Musharraf est constitué d'opportunistes. Ces gens sont comme des tournesols, ils veulent juste le pouvoir et sont prêts à abandonner le général. Or ils ne veulent pas de Benazir, qui serait trop