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Libération

Otages colombiens : Chávez invite la guérilla

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Le président vénézuélien veut négocier directement avec le chef historique des Farc.
publié le 4 septembre 2007 à 9h29

Alors que le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, doit recevoir aujourd'hui son homologue colombien, Fernando Araujo, Paris a salué hier «les efforts du président vénézuélien, Hugo Chávez» pour aider à la libération des otages retenus par la guérilla des Farc (Forces ­armées révolutionnaires colombiennes), dont la femme politique franco-colombienne Ingrid Betancourt, enlevée en février 2002.

Hugo Chávez, en voisin de la Colombie, tente d'ébaucher depuis quelques semaines une médiation pour débloquer ce dossier des otages. Dimanche soir, deux jours après sa rencontre avec le président colombien, Alvaro Uribe, il a indiqué avoir fait parvenir un message à Manuel Marulanda, le chef historique des Farc qu'il a fondées il y a plus de quarante ans. La prochaine étape pourrait être une rencontre directe à Caracas, entre Chávez et un représentant de la guérilla. Peut-être Manuel Marulanda lui-même, si l'on en croit le chef d'Etat vénézuélien : «Je suis un militaire et ce genre de choses, ça doit se discuter directement avec les chefs.»

Depuis plus de cinq ans, les Farc réclament la création en Colombie d'une zone démilitarisée - sans aucune présence des forces de l'ordre - pour négocier l'échange de leurs 45 otages «politiques», dont Ingrid Betancourt, contre plusieurs centaines de leurs membres emprisonnés. Condition considérée comme inacceptable par Bogotá, même si l'intervention de Chávez peut éventuellement faire avancer les positions des deux